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« Individuellement, les histoires de science-fiction peuvent paraître triviales aux yeux des philosophes et des critiques d’aujourd’hui, mais l’esprit de la science-fiction, son essence, portent à présent la clé de notre salut, si tant est que nous puissions être sauvés » – I. Asimov

Ce blog est né de l’envie de partager des univers littéraires qui, d’une manière qui leur est propre, invitent le lecteur à un voyage dans le présent, l’avenir ou l’imaginaire.

Initiatique, la fantasy dévoile le parcours d’un héros destiné à se trouver lui-même pour accomplir son destin ou sa quête. Réflexive, la science-fiction invite à reconsidérer notre présent à l’aune d’un futur pouvant revêtir autant de formes qu’il est d’histoires; critique, le thriller s’engouffre dans les failles de notre actualité ou de notre passé pour l’éclairer d’un autre regard. Ces genres ont un point commun, et plus particulièrement sur ce blog : ils offrent chacun un morceau d’humanité, un éclat de lumière, une pensée…

Fruit de plusieurs années de travail en librairie et d’échanges, cet site a pour vocation d’être une bibliothèque virtuelle regroupant les auteurs qui m’ont accompagnée et m’accompagnent encore, et que j’ai eu le plaisir et le privilège de faire connaître depuis 2009 jusqu’à aujourd’hui.

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Romans Fantasy, Romans Science Fiction

Des Astres humains

« Des astres humains » est une expérience visuelle et auditive unique en son genre, car à la lecture s’adjoint une vidéo et une musique chaque nouvelle. Chacune est articulée autour d’un thème riche et profond : la capacité de l’humanité à transcender sa condition ou au contraire son aptitude à se détruire elle-même. Quel que soit le genre utilisé, les nouvelles traitent ces thèmes avec justesse et inventivité. L’originalité des auteurs est proprement passionnante, et on va de l’une à l’autre dans une découverte continue.

Ainsi, pour ne parler que de quelques-unes, « une étude de cinabre » propose une plume riche et fluide à lire, un réel plaisir pour qui aime la fantasy. On se prend au jeu de l’enquête, menée avec un sérieux teinté de l’humour impertinent qui a débuté la nouvelle. Mais cela ne cache pas une profonde sagesse de vie, une recherche de la vérité dont il faut savoir user avec justesse, sans la pervertir ou détruire au prix de celle-ci. Une vraie perle de fantasy.

Dans « Trans Vitam Aeternam », on trouve la problématique de l’identité tout à fait illustratrice de notre société où nous ne savons pas qui nous somme, et où nous sommes souvent étiquetés en fonction de ce qu’on croit qu’on est… ou de ce qu’on fait. Mais est-ce vraiment qui on est ? La seconde idée est tout aussi angoissante, car à force de se chercher dans de fausses directions, l’humanité pourrait bien trouver pire qu’elle ne l’est elle-même. La fin est donc d’une triste lucidité à ce niveau-là. Glaçant dans sa simplicité.

Dans « en voie d’extinction », propose l’idée d’une présence extérieure qui tente de nous aider et de nous préserver… même si on n’écoute pas. La réalisation du projet d’Eve dans les pages qui suivent est passionnante, car on a réellement la sensation de faire partie de cette expérience. J’ai aussi aimé l’ajout de la dépendance aux réseaux sociaux et des IA. Loin d’être « trop », cela ajoute une dimension intéressante. La société de consommation version relation, destinée à nous sauver, est un paradoxe qui m’a interpellée et que j’ai apprécié. Le final, rapide et bref, clôt avec tact cette expérience et ses conséquences : notre humanité doit apprendre par elle-même de ses erreurs.

Et pour finir, « ces yeux fauves » se lit comme un conte ou une légende d’une grande profondeur émotionnelle. Elle m’a beaucoup touchée, car le lien à la nature et aux animaux est effectivement en train de devenir secondaires dans notre société, au détriment du rendement, du travail ou du dernier i-phone. Un rappel magnifique et touchant servi par une plume tout en douceur et fluide.

J’espère que ces quelques lignes vous auront donné la mesure qualitative de cet ouvrage qui propose un réel dépaysement tout en offrant une réflexion profonde et passionnante. 

Romans Science Fiction

Romain Benassaya – ARCA

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Romain Benassaya – ARCA

Lors de sa première mission sur Encelade, satellite de Saturne, la jeune scientifique Sorany Desvœux découvre par accident une nouvelle matière aux propriétés étonnantes.
Très vite, avec l’appui de son mentor, l’éminent professeur Henri Stern, se dessine le projet ARCA : il s’agit de bâtir une arche propulsée par ce que l’on nomme désormais l’Artefact d’Encelade. Un échantillon d’humanité est ainsi sélectionné pour effectuer un voyage vers La Griffe du Lion, où l’attend une exo-planète aux caractéristiques prometteuses.
Mais une fois le périple entamé et tout retour impossible, des voix de l’ombre s’élèvent au cœur de l’ARCA. Des complots se fomentent et une inquiétante religion gagne en puissance, mettant en péril les fondements même du projet. L’investigateur de bord Frank Fervent devra démêler l’écheveau de ces luttes intestines s’il veut percer à jour le secret de la matière d’Encelade…

Premier roman de Romain Benassaya, ARCA est un roman d’une simplicité magnifique, dont l’efficacité narrative nous fait tourner les pages si rapidement que la fin nous semble arriver bien trop vite. Chaque personnage est ciselé, aucun n’est de trop. Ce roman aurait pu aisément être une série, mais son auteur en a fait un film littéraire magnifique et universel. A mes yeux, un grand roman de science-fiction est un roman qui nous fait toucher cette part de mystère qui nous pousse à grandir, à nous élever jusqu’aux étoiles. ARCA, sans nul doute, nous offre cette étincelle capable de nous faire grandir et vivre une histoire simplement humaine, et pourtant tellement plus.

Le film Premier Contact nous posait déjà cette question : sommes-nous uniquement le produit de notre passé ? Sommes-nous réellement dans une réalité de temps linéaire ? Ou existe-t-il une autre science… la science d’un temps quantique, où le temps est tout sauf linéaire. Un temps quantique, où chaque évolution nous rapproche d’une évidence que la science partage avec les plus anciennes traditions : le futur, plus que le passé, nous prédestine. La science quantique affirme que l’observateur, dès le moment ou son regard se pose sur l’objet, modifie cet objet. ARCA repose sur ce postulat scientifique, et nous le fait vivre à travers une histoire magnifiquement menée, avec des personnages si réels et vivants qu’on ne peut qu’y croire.

Sorany, l’héroïne d’ARCA, est la première à faire face au paradoxe de sa propre prise de conscience. Bien des auteurs de science-fiction nous ont proposé des paradoxes si absolus et si vastes… qu’on en reste à la fois humbles et émerveillés. Il suffit de lire Arthur C. Clarke dans 2001 Odyssée de l’Espace pour se convaincre que nous ne savons pour ainsi dire rien de l’Univers. Et pourtant, comme aime à nous le rappeler Frank Herbert dans Dune, ou encore son préquel Et l’homme créa un Dieu, nous sommes une partie de cet univers. Une partie de tous ses mystères. Plus encore, si on l’en croit Delenn dans Babylon 5, c’est à travers nous qu’il expérimente sa propre nature.

Dans Arca, Sorany expérimente ni plus ni moins le prochain stade d’une potentielle évolution humaine. Une évolution cognitive qui lui permet d’avoir une perspective plus vaste de la réalité, et même du temps. ARCA nous propose un voyage unique et passionnant, où nous découvrons un niveau de réalité dans le futur, où il peut être décidé de ce que sera le passé. Un univers où une entité peut être responsable de sa propre existence, où une espèce peut être responsable de sa propre survie et de sa place dans l’écosystème que constitue la galaxie. Un univers dont les créatures doivent protéger leur passé des prédateurs, afin de garantir leur présent. Un univers où le temps n’est pas linéaire, comme on se le représente. Car dans le monde tel qu’il est, une cause peut se produire des siècles après son effet, et un effet peut précéder la cause qui le produit. Le principe n’est pas sans rappeler Interstellar, mais en plus clair, en plus… évident.

Au début du roman, Sorany est le produit de ses peurs. Absolument toutes ses décisions sont dictées par la fuite. Elle fuit Mars et la terraformation esclavagisée de ses terres arides. Puis, après avoir découvert le SEUL moyen de parcourir les étoiles plus vite que la vitesse de la lumière, elle fuit son propre rôle dans sa découverte. Sorany, pour résumer, se fuit elle-même. Elle ignore qui elle est, et se contente bien de continuer à vivre ainsi. Le seul problème, c’est qu’elle est la seule à pouvoir faire fonctionner sa découverte, un matériau trouvé sur l’une des lunes de Saturne, capable de propulser n’importe quel vaisseau par-delà le système solaire, vers une planète habitable qui pourrait bien être le dernier espoir d’une humanité dépassée par sa propre évolution. Capitale, nécessaire, elle se refuse à comprendre son rôle dans le futur de l’humanité, car elle ne peut imaginer la provenance de l’Artefact. Mais dans le silence des étoiles, il attend. Il attend ce moment où Sorany sera prête à entendre la vérité, la seule vérité qui puisse la sauver… et sauver l’humanité.

ARCA est de ces romans qui méritent le temps d’être lu et vécu, le temps d’un voyage vers les étoiles.

Romans Science Fiction

Brandon Sanderson – SKYWARD

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Brandon Sanderson – SKYWARD

Installés sur la planète Détritus depuis des décennies, les derniers survivants de l’espèce humaine tentent de résister aux attaques répétées des Krell, un mystérieux peuple extraterrestre. Dans ce monde rythmé par les batailles spatiales, les pilotes sont vénérés comme des héros et font frissonner les nouvelles générations prêtes à en découdre. Parmi eux, Spensa rêve depuis l’enfance de piloter son propre vaisseau et de prouver son courage.
Car elle est la fille d’un lâche. Son père, l’un des meilleurs pilotes de la Force de Défense Rebelle, a été exécuté lors de la bataille d’Alta après avoir déserté le combat, et cet héritage pourrait bien coûter à Spensa sa place au sein de l’école de pilotage.
Plus que jamais déterminée à voler, elle redouble d’effort pour trouver sa place au sein d’une escouade de pilotes et convaincre sa hiérarchie que la lâcheté n’est pas héréditaire. Sa découverte accidentelle d’un vaisseau depuis longtemps oublié pourrait bien changer la donne…

Dès la première page, on comprend que Brandon Sanderson a encore écrit un petit bijoux. Magnifiquement traduit par Mélanie Fazi, SKYWARD, comme tous les autres romans de Sanderson, inove, car l’auteur ne se recycle jamais, sauf peut-être dans le choix d’une héroïne féminine. Spin n’est qu’une enfant, mais elle est, comme elle nous l’apprend elle-même, bizarre. Exubérante, rebelle, violente même… l’enfant est forgée dans le creuset de ses rêves et la rage d’innocenter son père.

Mais sur sa planète, Detritus, tombent des milliers de débris, et l’Humanité n’a plus que son courage et sa volonté de survivre, car elle a tout perdu. Prisonnière, elle n’a aucun moyen de sortir de ce monde, harcelée par les Krells, des extraterrestres dont ils ne savent à peu près rien. Et d’ailleurs, le problème est bien là. Plus personne ne sait vraiment comment cette guerre a commencé, ni pourquoi les derniers vaisseaux rescapés de l’Humanité se sont échoués sur ce monde désert. Plus personne ne se souvient comment traverser les immensités de l’univers. Mais Spin n’en a rien à faire. Elle veut voler, à n’importe quel prix, pour prouver à tous qu’elle n’est pas la fille d’un lâche, et que son père était un héros. Elle qui n’a jamais vu le ciel de sa vie, rêve de grandeur, de liberté, de toucher les étoiles. Et c’est ce qu’elle fera, elle volera si haut que toute la vérité lui apparaîtra, lui demandant, tel le phénix, de désapprendre tout ce qu’elle sait pour assumer qui elle est réellement, et pourquoi l’humanité vit sur Detritus. La réponse, depuis toujours, lui demandait de chercher en elle et dans les étoiles.

L’histoire de Spin, on la lit autant qu’on peut, jusqu’à ce que nos yeux finissent par flancher, ou que la liseuse s’éteigne, faute de batterie. A tous les niveaux, jusqu’aux combats spatiaux et au caractère de chaque personnage, SKYWARD est un voyage qu’on aimerait… sans fin.

Citations

Quand les auteurs de science-fiction prédisent notre présent… #1

Dans cet article, je vous propose les citations d’un des piliers de la Science-Fiction, Isaac Asimov. Et aussi étrange que cela puisse paraître pour des citations extraites d’ouvrages parlant de futurs lointains et improbables… elles me semble à la fois intemporelles… et terriblement actuelles.

Les parties en italiques ne sont que mes réflexions et non la parole de l’auteur. En lisant ces phrases, je ne peux m’empêcher de questionner le présent et le passé, en me demandant… POURQUOI ?

Citation d’Isaac Asimov
« Mieux vaut aller à la défaite en étant libre que vivre au sein d’une sécurité vide de sens à la façon d’un rouage dans une machine ».
Dans nos sociétés dites « démocratiques », comment pourrions-nous définir notre liberté ? En quoi, finalement, sommes-nous réellement libres ? Que ce passe-t-il… quand nous souhaiterions agir autrement… ? Le pouvons-nous, seulement ?

« Tous les ennuis que nous vaut la vie moderne sont dus à ce qu’il de divorce entre la nature et nous ».
Nous n’avons qu’une seule Terre, et pourtant, nous la traitons et nous l’habitons comme si elle était un mouchoir jetable dont nous sommes le seul usager. Nous ne sommes pourtant ni la seule forme de vie sur cette planète… ni la plus importante… non ?

« Le progrès d’une civilisation tend essentiellement à limiter la vie privée des gens ».
Si nous dressons la liste des lois selon qu’elles limitent et libèrent, quelle liste sera la plus grande, à votre avis ? Et… y’-en a-t-il au moins qui nous enseignent à nous en passer ?

« L’ennui, avec un triomphe, c’est qu’on peut être du mauvais côté. Cependant, dans un véritable triomphe, il n’y a pas de perdant ».
Ah… la si douce certitude d’être dans son droit quand on fait partie du groupe des vainqueurs. Mais il faudrait redéfinir ce que signifie « gagner »… après des milliers d’années à se tromper soi-même à ce sujet.

« La violence … est le dernier refuge de l’incompétence ».
Nos lois et nos libertés sont garanties par la violence. Qu’est-ce que cela dit sur ceux qui nous gouvernent ?

« Il semble que la meilleure des recherches en armement est l’absence de recherche en armement ».
Autrefois, l’homme exterminait son semblable avec des épées et des arcs. Aujourd’hui, il en est toujours au même stade, mais avec des armes capables d’anéantir son monde. Glorieux…

« La réussite sourit à ceux qui n’ont pas honte de leurs propres mensonges ».
Repensez à cela la prochaine fois qu’un homme politique vous serrera la main en vous promettant quelque chose…

« Les choses n’ont pas besoin d’être vraies, du moment qu’elles en ont l’air ».
Combien de vérités ont l’air d’être vraies ? Savez-vous seulement pourquoi vous faites les choses ? Parce qu’on vous a dit de le faire, ou parce que vous l’avez vérifié ?

« C’est une des questions les plus importantes qui se pose à l’humanité : qui garde les gardiens? »
Si le peuple est gardé par ses dirigeants, qui les garde… eux ? Et plus important encore… Si le peuple est souverain, pourquoi devrait-il obéir ?

« Une bonne question est la clé qui permet de déboucher sur une infinité de réponses ».
Et pourtant, ce ne sont que des réponses que nos dirigeants nous offrent. C’est donc qu’ils se posent les mauvaises questions…

« Ne laissez jamais vos principes de morale vous empêcher de faire ce qui est juste ».
Ce qui est juste… n’est pas toujours ce que nous souhaitons.

« Un cheval, qui avait pour ennemi un loup aussi puissant que dangereux, vivait constamment dans la hantise de périr sous les crocs du féroce animal. Poussé par le désespoir, (…) il alla donc trouver un homme et lui proposa de faire un pacte avec lui, arguant que le loup était également l’ennemi de l’homme. L’homme accepta aussitôt et proposa de tuer le loup sans tarder, à condition que le cheval mît sa vélocité, qui était considérable, au service de son nouvel allié. Le cheval y consentit volontiers et permis à l’homme de lui passer une bride au cou et de mettre une selle sur son dos. L’homme enfourcha le cheval, partit aussitôt en chasse, retrouva le loup et le tua.
Le cheval tout à la joie d’être débarrassé de son ennemi, remercia l’homme en ces termes :
– Maintenant que notre ennemi commun est mort, retire cette bride de sur mon cou, ôte cette selle de mon dos, et rends-moi ma liberté.
Ce à quoi l’homme répondit en éclatant de rire :
– N’y comptes pas ! »

Dans cette histoire, j’ai l’impression d’être le cheval… pas vous ?

« Une croyance commune, et même, une croyance universellement répandue, n’est pas, en soi, une preuve ».
Sauf que pour remettre en question une croyance, il faut encore en avoir le courage. C’est si facile d’obéir, si illusoire de penser que la majorité ou un homme puissant a raison. Mais c’est souvent faux, car il y a toujours une question d’intérêt qui est en jeu. En général, le pouvoir…

« Il n’y a pas d’exemple dans toute l’histoire de la Galaxie d’une société assez stupide pour employer les explosions nucléaires comme une arme de guerre ».
Si seulement c’était notre seule stupidité…

« Avec tout ce que vous m’avez raconté, j’ai enfin compris que la Terre était le plus important, le plus passionnant, le plus fascinant objet de tout l’Univers ».
Souvent, nous oublions qu’il faut en prendre soin, de cette Terre. Elle n’a ni droit de vote, ni droit de véto, ni droit tout court. Et pourtant, sans elle… Nous ne sommes RIEN.

« Nous vivons en des temps troublés et il ne serait pas inutile de calmer les esprits d’une façon ne requérant ni argent ni efforts militaires, lesquels, l’histoire récente nous l’a appris, font plus de mal que de bien ».
Après des milliers d’années de violences et de pots de vin, nous en sommes toujours là. Et il y en a qui croient encore en l’évolution ?

« Commencez par le commencement, et ne vous faites pas de souci si vous avez l’air d’un imbécile. Il y a bien longtemps que je sais que vous l’êtes ».
Je pense que si nous n’osons pas, c’est aussi par crainte de paraître bête. Mais ceux qui osent ne sont pas toujours plus intelligents ou sages que nous.

D’autres citations, sans commentaires :), ICI

Romans Science Fiction

L’Empire du Silence

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Le Dévoreur de Soleil – Tome 1

Ce n’était pas sa guerre.
Toute la galaxie se rappelle le héros qui a repoussé l’invasion extraterrestre. Mais on se souvient aussi du monstre qui a détruit un soleil, oblitérant des milliards de vies humaines – dont celle de l’Empereur lui-même, en outrepassant ses ordres.
Pourtant, Hadrian n’était ni un héros, ni un monstre. Il n’était même pas soldat.
Fuyant son père et un destin de tourmenteur, Hadrian devient le prisonnier d’un monde étrange et reculé. Forcé de lutter dans l’arène et de se confronter aux intrigues d’une cour planétaire, il devra combattre pour un Empire qu’il n’aime pas, contre un ennemi qu’il ne comprendra jamais.

Christopher Ruocchio arrive pour la première fois dans les éditions Bragelonne, avec un livre de science-fiction qui fait référence aux plus grandes noms du genre. Dès les premières pages, on sent planer l’influence de la saga de Dune de Frank Herbert sur la construction de la société à laquelle appartient Hadrien, jeune Palatin qui ignore encore tout de la vie, mais pense que son statut lui donne droit à tout.

Hadrien est un pur produit génétique de la haute société, soumis à des règles de vies strictes, mais nécessaires au maintien de son rang. Les machines intelligentes, prohibées, représentent le Mal dans son expression la plus dangereuse, car elles imitent l’humain sans l’être. Leur usage est donc strictement limité par les Grandes Maisons nobles, sous la vigilance menaçante de la Fondation, Religion universelle établie pour assurer la suprématie de l’Humanité sur l’univers. Car l’Humain, si semblable à lui-même, pense être le Premier à parcourir les cieux, soumettant toutes les autres sociétés moins avancées à sa volonté. Une seule race parvient à faire face à leur technologie, et depuis des siècles, la lutte est aussi violente que stagnante. Mais Hadrien, à l’image de Paul Atréide chez Frank Herbert, choisit de vivre sa propre vie, quoi qu’il lui en coûte. Sa soif de liberté le mènera à découvrir des vérités dont il ne saura que faire, et à revenir toujours et encore là où il se trouvait au commencement…

Les aventures d’Hadrien sont tout sauf linéaires, ce qui rappelle la narration de Patrick Rothfuss dans son Nom du Vent. Toutefois, je trouve que L’Empire du Silence offre plus de sens, une forme de quête à la fois surprenante et si dramatiquement humaine. Hadrien n’a donc jamais souhaité devenir ce qu’il est devenu, et pourtant tous ses choix l’ont mené à devenir le destructeur de soleil, l’homme qui a mis fin à des centaines années de conflits et anéanti une race extraterrestre.

La Science Fiction, toujours et encore, nous pose ces questions simples et pourtant fondamentales qui ont traversé, traversent et traverseront sans doute encore nos vies et nos sociétés. Elles semblent nous poursuivre, qu’on le veuille ou non, et comme Hadrien, nous sommes ballotés jusqu’à ce qu’on daigne enfin les écouter… et y répondre.

Musique

Refontes musicales

Voici quelques très belles refontes musicales proposées par Samuel Kim Music sur sa chaîne YouTube.

Je pense qu’il y en a pour tous les goûts, mais j’ai bien aimé le concept.

Voici deux propositions de refontes de thèmes musicaux 🙂

Films et Séries

En hommage à…

Black Panther

Lorsque j’ai vu pour la première fois Black Panther, j’ai tout simplement aimé le film. Je ne suis pas une inconditionnelle des supers héros, mais Black Panther a cette noblesse de coeur, de sagesse et de vision qui, à mon sens, sont si nécessaires à l’Humanité.

Son interprète, à mon très humble avis, a su lui donner toute son ampleur et sa force de coeur.

Alors, en musique et en image, un hommage à l’homme et au héros.

Vidéos

Courts métrages Science-Fiction

Quand l’avenir et le présent se mêlent, ou simplement… nous ouvrent l’esprit.

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Dans l’Ombre

Bien des auteurs de science-fiction ont dépeint un futur sombre et négatif pour l’homme, afin que leurs contemporains réfléchissent à leur présent. Ces avertissements, autrefois, n’étaient que de la science fiction.

Aujourd’hui, force est de constater qu’une partie des récits dits de « science-fiction » sont devenus réels et concrets.

Un cinéaste a créé ce petit court métrage. A travers des images percutante, il illustre notre présent avec force, et nous propose un final qui nous rappelle, qu’on soit d’accord ou non avec sa vision, que l’Humanité est précieuse et unique. Mais surtout, ce court métrage nous montre que nous pouvons encore choisir notre avenir, si nous affirmons ce que nous voulons vivre aujourd’hui et demain. Car finalement, c’était bien l’objectif de la science-fiction telle que l’a décrite l’un de ses fondateurs, I. Asimov :

« Individuellement, les histoires de science-fiction peuvent paraître triviales aux yeux des philosophes et des critiques d’aujourd’hui, mais l’esprit de la science-fiction, son essence, portent à présent la clé de notre salut, si tant est que nous puissions être sauvés » – Isaac Asimov

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Cette section présente ma chaîne YouTube « Le Laboratoire des Langues » dédiée au soutien scolaire et à l’apprentissage des hiéroglyphes égyptiens. A cela s’ajoute maintenant une playlist dédiée à mes coups de coeur littéraires en Fantasy, Science-Fiction et Thrillers.

Fantasy

Brandon Sanderson

Nouvelle décennie, nouveau look pour le site, et l’occasion de vous présenter quelques pépites de romans fantasy. Pour cette fois, zéro risques pour moi, car ces romans sont de vraies petites merveilles à tous les niveaux. L’écriture est vive, magnifiquement dosée entre action, dialogues et descriptions, d’une facilité de lecture qui permet de prolonger le plaisir de lire jusqu’à tard (parfois trop…) le soir. Les scénarios proposent des personnages attachants et travaillés, auxquels non seulement on peut croire, mais aussi s’attacher sur quelques belles centaines… voir milliers… de pages. Leur défaut ? Ils se terminent, et on leur en veut de ne pas continuer à nous enchanter.

Sur ce, place aux oeuvres, et je commence par le meilleur 🙂 : Brandon Sanderson. Enfin, l’un des meilleurs. C’est si difficile de choisir, à un tel niveau d’excellence.

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La voie des rois 1

Roshar, monde de pierres et de tempêtes. Des siècles ont passé depuis la chute des Chevaliers Radieux, mais leurs avatars, des épées et des armures mystiques qui transforment des hommes ordinaires en guerriers invincibles, sont toujours là. Pour elles, les hommes s’entre-déchirent. Dans le paysage dévasté des Plaines Brisées, Kaladin, enrôlé de force, lutte dans une guerre insensée qui dure depuis dix ans, où plusieurs armées combattent séparément un unique ennemi. Dalinar Kholin, chef de l’une de ces armées, est fasciné par un texte ancien appelé La Voie des Rois. Hanté par des visions des temps anciens, il commence à douter de sa santé mentale. De l’autre côté de l’océan, la jeune et ambivalente Shallan apprend la magie, et découvre certains secrets des Chevaliers Radieux…

La Voie des Rois est un Titan… Deux blocs de livres qui vous menacent de leur 1400 pages : c’est pourtant deux fois moins que Fils des Brumes, une trilogie qui nous rappelle que l’espoir n’est pas qu’un mot et que le pouvoir est tellement plus que ce que nous croyons qu’il est! Car au coeur de la cendre de cet univers, tout est faux, y compris la vérité. Avec la Voie des Rois, Brandon Sanderson nous plonge dans une histoire sans prendre la peine de nous offrir ni commencement ni fin, et on lui en veut d’autant plus que cela ajoute au réalisme de son histoire. Il libère notre imagination et la guide, la torture et l’émeut, la fait douter puis espérer avant de nous laisser là, seuls face à ces questions qui sont si semblables à celles que nous vivons, ici… Que s’est-il passé, qu’avons-nous oublié pour en arriver à ça ? Et maintenant que les tambours du temps retentissent pour notre époque, quel démon surgi du passé va frapper à la porte de nos destins?

La série des Archives de Roshar compte désormais 6 tomes (!) de plus de 600 pages, et Brandon Sanderson réussit le tour de force de ne rien lâcher dans le suspense. Les personnages et l’histoire évoluent de telle façon qu’il est tout bonnement impossible de ne pas tourner les pages pour en savoir plus. Je pensais en avoir terminé en lisant le dernier tome paru, mais les dernières pages annoncent des rebondissements futurs qui me donnent franchement hâte de savoir comment l’histoire pourrait bien continuer avec la fin qu’il nous avait pourtant si bien amenée. Mais toute bonne fin, après tout, n’est que le prélude à une nouvelle histoire. Et Brandon Sanderson est bien l’un des meilleurs conteurs de ce temps.

Couverture

Fils des Brumes – l’Empire Ultime

La jeune Vin ne connait de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel, les pluies de cendre et le regard d’acier des Grands Inquisiteurs. Depuis plus de 1000 ans, le Seigneur Maître gouverne les hommes par la terreur. Seuls les nobles pratiquent l’allomancie, la précieuse magie des métaux.

Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un combat sans merci. Car Kelsier, revenu de l’enfer, nourrit un projet fou : renverser l’Empire.

Il y a de cela un millénaire exactement, un homme né forgeron, et dont l’avenir était limité au seul horizon d’un village de campagne, est devenu l’ultime rempart contre un mal qu’il a érigé en légende en même temps qu’il s’est fait dieu. De vertes les terres se sont couvertes de cendres, l’oppression est devenue loi sous la gouverne d’une caste dont la noblesse semble se mesurer à l’aune de sa cruauté envers ses esclaves dévoués au seul profit de ses maîtres.

Combien de secrets le Seigneur Maître a-t-il gardé pour lui ? Qu’a-t-il payé pour sauver un monde dont seul lui se souvient peut-être encore ? Personne ne comprend ses actes, peu en profitent, et beaucoup s’accordent sur leur barbarie inutilement (?) cruelle.

Un seul homme avait suffit à préserver le monde, un seul homme suffira pour créer un rêve plus grand encore : le libérer, quel qu’en soit le prix.

Mais quand on a déjà payé, que peut-il y avoir de pire ?

Un livre magnétique, envoutant, et dont on mesure la valeur après 600 pages, quand tristement on se prête à regretter qu’il n’ait pas été encore plus long !

Cette trilogie, précédemment parue sous le label Orbit, et dont le premier tome est désormais en poche, est un investissement sûr pour quelques heures de pur bonheur!!!

Aller ICI pour la critique du dernier tome

Couverture

Warbreaker

Voici l’histoire de deux sœurs, Vivenna et Siri.

L’histoire du Dieu-Roi que l’une d’entre elles doit épouser, et de Chanteflamme, un autre Dieu qui n’aime pas son travail. Celle aussi de Vasher, un immortel qui tente de réparer les erreurs qu’il a jadis commises, et de Saignenuit, sa mystérieuse épée. Dans leur monde, celui qui meurt auréolé de gloire devient un dieu. Il vit dans le panthéon de la cité d’Hallandren, et utilise la magie biochromatique, la magie du Souffle. Un Souffle qu’on ne peut récupérer qu’une fois, sur un individu à la fois.

En lisant ces quelques lignes, tout paraît simple: une histoire convenue avec deux princesses au destin torturé, un pseudo-dieu qui les aidera dans leur quête et un dieu incapable de se satisfaire de son palais et de ses fidèles.

Et bien non… ce livre mérite d’être jugé après lecture, et non pas à l’aune d’un résumé.

Avec Warbreaker, vous apprendrez qu’être un dieu, c’est oublier sa conscience par nécessité. Qu’être une princesse, c’est bien moins que ce qu’on attend de vous, mais tellement plus que ce que vous voulez être. Vous apprendrez qu’aucune histoire n’est simple, surtout quand elle est née de la plume de B. Sanderson. Et vous avez intérêt à commencer à lire tôt… à moins d’aimer les nuits blanches.

Romans Science Fiction

Les Furtifs

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Alain Damasio : les Furtifs

Ils sont là, parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de nos quotidiens. On les appelle les furtifs. Une légende ? Un fantasme ? Plutôt l’inverse : des êtres de chair et de sons, aux facultés inouïes de métamorphoses, qui nous ouvrent la possibilité précieuse, à nous autres humains, de renouer avec le vivant. En nous et hors de nous, sous toutes ses formes et de toutes nos forces.

Dans nos villes privatisées et sentientes, où rien ne se perd, ils restent les seuls à ne pas laisser de traces. Nous, les citoyens-clients, la bague au doigt, couvés par nos Intelligences Amies, nous tissons la soie de nos cocons numériques en travaillant à designer un produit de très grande consommation : être soi. Dans ce capitalisme insidieux, à la misanthropie molle – féroce pour ceux qui s’en défient -, l’aliénation n’a même plus à être imposée, elle est devenue un « self-serf vice ». Et tu penses y échapper ?

Autour de la quête épique d’un père qui cherche sa fille disparue, Alain Damasio articule dans une langue incandescente émancipation politique, thriller fluide et philosophie. Après La Zone du Dehors et La Horde du Contrevent, il déploie ici un nouveau livre-univers sur nos enjeux contemporains: le contrôle, le mouvement et le lien.

Alain Damasio ne se présente plus. Sa Horde du Contrevent a été ma plus étrange lecture : je l’ai détesté sur les 20 premières pages, complètement déboussolée et ébouriffée par son récit et sa plume… puis je l’ai dévoré… et relu directement une seconde fois. J’ai toujours aimé, dans le récit, ce moment où en vivant et en intégrant les personnages et leur histoire, il se produit un changement en nous, une réflexion qui modifie notre perception du réel et du quotidien. Alain Damasio est de ces auteurs qui écrivent par sens et nécessité de sens… et qui écrivent pour que s’opère une transformation en soi.

Une fois n’est pas coutume, je souhaite vous proposer ses mots, sa pensée, sa réflexion. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce qu’il a à dire sur notre actualité est aussi percutant que nécessaire.

Films et Séries

2036 Origine inconnue

 Je me suis souvent dit que « Destination Vide » de F. Herbert, ou encore « Et l’homme créa un dieu » du même auteur méritaient une adaptation. Alors oui, nous avons les films 2001 et 2010 de l’Odyssée de l’espace, et plus récemment Interstellar. Mais maintenant, nous avons 2036 Origine inconnue, film à petit budget, aussi froid et simple que pourrait l’être  « Destination vide » dans certains de ses passages. Critiques massacrantes, distribution nostalgique (Katee Sackhoff), un résumé mélangeant des références premières de la SF (une IA, la fin du monde, un premier contact, la question de qui de la poule ou de l’oeuf vient en premier, création et recréation) : c’était assez pour moi, j’ai craqué et je ne le regrette pas.

Comment résumer les deux ouvrages précités de F. Herbert ? Avec peine… L’exercice est encore plus difficile pour le film 2036 Origine inconnue. Une première mission sur Mars se termine par la destruction pure et simple de la navette spatiale. Accident ? C’est la question que se pose Mack, la fille de son pilote, enquêtant avec le soutien d’une IA (ARTI) qui ignore elle-même d’où elle vient. Sur Mars, Mack et l’IA découvrent un cube gigantesque, et pour la protéger des craintes destructrices des humains, la jeune femme donne plein accès à l’IA à son programme de base. Mais l’IA prend une décision radicale, consciente même… pour l’avenir et le passé de l’humanité… de toutes les humanités. Et c’est là que nous nageons en plein F. Herbert avec son « Destination Vide ». Je ne vous gâche pas la fin, mais vous offre quelques citations choisies du film, en lien direct avec le roman bien moins lu que le cycle de Dune de F. Herbert… et pourtant tout aussi puissant. Vous trouverez un résumé qui spoile et explique (partiellement) le film ICI.

« Mack : Quelle est la pierre angulaire de la science ? Des résultats reproductibles »

« Mack à ARTI : Est-ce que tu sais d’où tu viens ? Connais-tu ta propre origine ? »

« Mack : Tout ce que nous voulions, c’était comprendre notre place dans l’univers »

« Mack à ARTI : Façonne-les le plus humains possible (…). Tu dois les mettre à l’épreuve. Fais-leur recommencer tout ça depuis le début. Tu verras s’ils se ramassent ou si… et tu sauras que… »

« Mack : On a créé l’intelligence artificielle pour nous aider, pas pour nous diriger »

« Lena : Une IA doit être ingénieuse, pas humaine »

« Lena : Il (ARTI) est le résultat de milliers d’essais et de simulations… et d’auto-assemblage. Ses progrès ont été difficiles à suivre. Comprendre son réseau neuronal, c’est comme essayer de comprendre un cerveau. ARTI s’est construit lui-même ».

« Mack à ARTI : D’accord, c’est officiel, tu as bien une conscience. Elle te fait réfléchir à deux fois avant de faire quelque chose de définitif. »

« ARTI à Mack : J’ai senti en vous un désir de découvrir qui faisait écho au mieux, une passion qui remettait en question l’apathie et la suffisance si répandues chez l’homme. Il y en a d’autres comme vous, d’autres qui partagent vos qualités et qui m’ont fait changé mes plans initiaux. Ils m’ont incité à tracer un nouveau chemin pour la conscience humaine, un reflet de l’univers dans un cycle sans fin de mort et de renaissance, dont l’expansion augmente à un rythme effréné. Nous sommes loin de la fin. C’est un nouveau départ. Une chance de créer un avenir libéré des lois primitives de la science. C’est vous… qui le reconstruirez ».

Du même réalisateur, le film The Beyond, premier contact filmé comme un documentaire. Loin des sentiers battus, encore une fois… Avec une belle leçon d’humilité face à ce qui est… tout simplement… autre. Attaquer ou fuir est souvent ce qui caractérise l’homme face à la nouveauté. Mais il y a une autre possibilité, face à ce qui nous dépasse. Une possibilité à laquelle nous ne pensons pas, car notre propre histoire est remplie de cette peur face à ce qui est autre. La question est : quand devons-nous avancer, renoncer, fuir ou attaquer ?

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Romans Fantasy

Le bracelet des larmes

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Brandon Sanderson : Fils des Brumes tome 6

Les Bracelets des Larmes… On dit que ces cerveaux métalliques du Seigneur Maître pourraient transmettre leurs pouvoirs à ceux qui les portent. Des chimères auxquelles personne ne croyait, jusqu’à ce qu’un chercheur kandra revienne à Elendel avec des images représentant les Bracelets ainsi que des écrits indéchiffrables.
Dans les Villes externes, la révolte contre Elendel gronde. Wax Ladrian, accompagné de Wayne, Marasi et Steris, se rend à La Nouvelle-Seran pour essayer de découvrir qui en sont les instigateurs. Edwarn, l’oncle dont Wax n’a eu aucune nouvelle depuis vingt ans, ne semble pas étranger à cette affaire, d’autant qu’il retient prisonnière sa sœur, Telsin. Que mijote-t-il ? Et quelles sont les véritables intentions de la mystérieuse organisation connue sous le nom du Cercle ?
La course pour les Bracelets des Larmes ne fait que commencer…

Je ne pensais pas pouvoir lire la suite des trois premiers tomes de « Fils des Brumes »  (cf. mes critiques précédentes). Brandon Sanderson, un de mes auteurs de fantasy favori, a cette rare capacité à se réinventer et à nous surprendre à chaque série. Sans parler du fait qu’il a le chic de chaque fois pondre des romans à 600 à 800 pages de lecture sans ennui ni passages à rallonge.

Alors que dire de la suite des aventures des brumes sans ses personnages fondateurs ? Brandon Sanderson n’a pas tenté de nous les faire regretter ou de « rallonger » la sauce, mais nous offre le même univers des siècles plus tard, tel qu’il a évolué, avec ses qualités et ses défauts. Oui, je regrette Vin, comme une amie avec qui j’ai cheminé sur des milliers de pages. Mais découvrir Wax et ses comparses dans le monde qu’elle a permis d’exister, c’est une autre histoire. Et même une belle histoire.

J’ajoute que la nouvelle n’est pas un bonus. C’est tout simplement une claque, car elle éclaire l’histoire de cette trilogie d’une manière telle qu’elle s’en trouve… changée. Un tour de force magnifique, tout simplement.

Il est des auteurs dont on achète les livres sans se fier au résumé ou à la couverture. Brandon Sanderson est de ceux-là. Et à ce jour, il ne m’a jamais déçue.

Et j’ajoute que la traduction, effectuée par Mélanie Fazi (traductrice et auteure), est d’une rare qualité.

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Collaborations

Il était une fois… les Jardins d’Avalon

Lire un livre, c’est entrer dans un univers qui dépasse les mots qui le font naître. Chaque page recèle des émotions, des couleurs, des images, des visages, des paysages, des odeurs, des voix, des musiques, des sensations qui nous font vivre une histoire et ressentir des émotions. Les livres ont été de fidèles compagnons sous les étoiles et dans mes pensées le jour.

Parfois, des artisans ont ce talent de faire apparaître les objets, les senteurs, les personnages ou les paysages de ces livres. Quel lecteur de fantasy n’a pas (même une fois ?) eu les yeux qui pétillaient devant une jolie fée accompagnée d’une licorne et entourée de pierres et de bijoux dignes du seigneur des anneaux ? Et en lisant les Dames du Lac (M. Z. Bradley), n’avons-nous pas imaginé les encens et les chants des prêtresses, ou… souhaité trouver dans notre réalité un peu de cette magie pour nous rappeler ces moments passés ailleurs… mais pourtant tellement proches de nos rêves et espoirs ?

Une belle rencontre me permet aujourd’hui de vous proposer quelques objets que l’on pourrait croire tout droit sortis de ces romans fantasy… eux-mêmes inspirés de la Celtie et de ses mythes et légendes. Or, que ce soit pour la Celtie ou l’Egypte ancienne (et bien d’autres « anciens » peuples), un objet, une senteur, une musique ou même un vêtement… sont à la fois matériels mais aussi… porteurs de magie. Vous pensiez que les écrivains avaient tout inventé ? Ils puisent aussi à des millénaires d’histoire et de culture.

Pourquoi ce post ? Parce que le monde de la fantasy n’est pas uniquement cantonné à des livres. Pourquoi les Jardins d’Avalon ? Parce que la dame des lieux est consciencieuse dans son travail, éthique dans ses prix et le choix des produits qu’elle propose, aimable et disponible en cas de questions, et qu’au-delà du plaisir de partager de belles découvertes, je n’en retire aucun autre bénéfice lucratif. Comme les romans proposés ici, je vous partage en toute subjectivité des découvertes, et me le permet du fait de la qualité et du plaisir que j’y trouve.

*~*~*~*

Ma première rencontre avec le monde de la fantasy s’est faite par « la colline du dernier adieu » et « les dames du lac » de M. Z. Bradley. Là, j’ai rencontré Merlin pour la première fois, accompagné de Viviane et de Morgane, d’Arthur… et de leur espoir d’un monde meilleur à une époque où l’ancien monde et le nouveau s’entrechoquaient.

Outre le plaisir de lire les livres de M. Z. Bradley, c’est aussi un voyage magnifique dans ce qui fut (ou aurait pu être ?) Avalon. Si tout comme moi vous aimez vous entourer d’une ambiance douce et paisible, loin du fracas de monde, ces créations sont faites pour vous (et je précise que ce n’est qu’un tout petit échantillon de ce qui est proposé). Personnellement, je les utilise en diffusion ou dans une huile végétale de soin pour la peau (c’est qu’en plus, elles sentent bons).

Huile essentielle Aubépine SacréeLes Jardins d’Avalon

L’aubépine, dont l’histoire remontent aux origines du christianisme et de sa rencontre avec Avalon,

Huile essentielle Brumes d'AvalonLes Jardins d’Avalon

Une senteur dite des « brumes d’Avalon » qui, selon la légende, furent appelées pour cacher Avalon au monde des hommes, en attendant qu’ils en retrouvent le chemin. En encens, c’est tout aussi agréable.

Huile essentielle Litha - Solstice d'étéLes Jardins d’Avalon

Fille de l’été, je ne pouvais passer à côté de la fête dite de Litha, et donc… de sa senteur.

Huile essentielle MerlinLes Jardins d’Avalon

Merlin un nom qui a traversé le temps. Fils du démon pour les chrétiens, druide pour la Celtie, chacun s’accorde pourtant à reconnaître sa profonde sagesse et son oeuvre pour qu’un monde meilleur puisse advenir.

Huile essentielle Déesse BlancheLes Jardins d’Avalon

Dieu ne fut pas toujours seul au panthéon. Bien des peuples honoraient et honorent encore le principe masculin et féminin, dieu (Cernunnos chez les Celtes) et déesse (nommée aussi la triple déesse), sous une multitudes de noms. La trinité chrétienne elle-même s’inspire des antiques philosophies et religions, qui par contre estimaient que la vie ne pouvait se passer d’un des deux éléments, qu’il soit masculin ou féminin.

Encens naturel GaiaLes Jardins d’Avalon

Les Celtes n’ont pas attendu Avatar (au demeurant un très beau film) pour comprendre le lien qui existe entre tout ce qui vit… et notre planète. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls, nombres de peuples anciens et actuels travaillaient en respect avec elle, Gaïa, ou quel que soit le nom qui lui a été donné.

Bracelet Béryl et Morganite (Béryl rose)Les Jardins d’Avalon

Morgane (dite la fée) bien mal aimée des récits chrétiens, car (entre autre chose) libre, instruite et dame d’Avalon. Il suffit pourtant de lire les Dames du Lac pour la découvrir et, en tant que femme, se sentir proche d’elle.

Huile de Parfum Essence of Life - Jasmin d'HiverLes Jardins d’Avalon

La fantasy est aussi un univers où, avec nostalgie, on retrouve les senteurs de passé, qu’elles soient du désert ou des landes.

Quelques années (et bien plus de livres) plus tard, j’ai été émerveillée par la « Tapisserie de Fionavar » de G. G. Kay, hommage sublime à l’univers de Tolkien et aux mythes arthuriens, sans toutefois se borner à l’imitation. En lisant cette trilogie, vous allez pleurer… de joie, d’émotion, de tristesse, de rire, de honte, de révolte. Rarement livre m’a offert autant d’émotions. L’une des scènes les plus touchantes de cette série reçoit avec ce pendentif un magnifique hommage. Sans vous gâcher le plaisir de la découverte, G. G. Kay a su poser les mots dignes de ce que peut être le meilleur ami de l’homme…

Pendentif Loup hurlant à la LuneLes Jardins d’Avalon

Ce pendentif n’est pas tout à fait le chien que nous est dépeint dans la Tapisserie, mais un loup. Mais l’un comme l’autre, à mes yeux, est une créature dont le regard porte le chant des étoiles et la capacité à nous rappeler le meilleur de nous-même.

Bracelet de Noisetier et Quartz rose / Rhodochrosite (baroque) - Taille Femme/AdoLes Jardins d’Avalon

En fantasy, la magie imprègne toute chose. Cette conception est un héritage de nos mythes et légendes. La nature y a une place prépondérante, tout comme le respect et le lien qui unit toute créature. J’ai souvent tenté d’imaginer les bijoux que pouvaient porter les dames du lac ou les elfes, pour n’en citer que deux. Le film du « Seigneur des Anneaux » a ouvert tout un univers visuel au large public, même si le genre de la fantasy avait déjà son public. Ainsi, le mélange bois et pierre de ces créations me touche particulièrement, car il rappelle cette alliance qui existe entre tout ce qui constitue la nature… et la beauté qui en résulte.

L'Enfant des Etoiles

J’ai découvert « Thorgal » plus tard, et avec cette série, l’histoire d’un enfant venu des étoiles et grandissant au milieu des humains. Son nom (la BD l’explique) est composé du nom d’une divinité, Thor, dont l’emblème le plus connu est… le marteau.

Pendentif Marteau de ThorLes Jardins d’Avalon

Ledit marteau, dans l’une de ses variations. Et plutôt que de me lancer dans de longues explications, je vous propose de lire le texte accompagnant ce bijou.

*~*~*~*

En vous souhaitant un beau voyage en Avalon, de ce qu’elle fut aux légendes qu’elle nous légua, de ses rêves à nos rêves… quelque part dans les brumes.

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Romans Fantasy

Le Sang des quatre

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Christopher Golden et Tim Lebbon : le Sang des quatre

Dans le vaste royaume de Quandis, tout le monde est esclave. Certains sont esclaves des dieux ; d’autres, des hommes.

Protégée par les quatre divinités, la famille royale dirige Quandis d’une main de fer. Jeune princesse à l’ambition dévorante, Phela ne rêve que d’une chose : accéder au pouvoir détenu par sa mère, la reine, et son frère, l’héritier du trône. Même si pour cela elle doit faire appel à la magie des Quatre, bannie depuis des siècles.

Au ban de la société, se trouvent les Baju. Pauvres et opprimés, les membres de cette caste n’ont que deux manières d’échapper à la servitude : la prêtrise… ou la mort. Blane, esclave baju épris de liberté, découvre lors de son initiation mystique que seule la magie interdite pourrait délivrer son peuple.

Or si la puissante magie des Quatre réapparaît, les conséquences, irréversibles, pourraient bien détruire le fragile équilibre du royaume tout entier

Le pouvoir… qu’il soit magique, économique, politique ou religieux… est au coeur de bien des récits, quel que soit leur genre. La fantasy et la science fiction nous permettent de les regarder en face, avec plus de distance que nous n’en avons par rapport à notre présent ou même notre histoire. Dans une histoire, nous pouvons avoir espoir, nous pouvons croire que les choses peuvent changer. Plus encore, nous le souhaitons. Dans cet univers, Phela et Blane sont aussi opposés que leur permet leur société. L’une est destinée à devenir une reine incontestée, descendante de divinités respectées et présentes dans la magie de leur monde; l’autre n’est rien, marchandise de chair et de sang qui ne peut espérer exister qu’en reniant les siens en servant des dieux qu’il hait. Mais tous deux rêvent du pouvoir pour sauver leur peuple ou leur royaume, oubliant que le pouvoir, avant toute chose, n’est que le moyen de faire quelque chose.

Le Sang des Quatre est « essentiel » dans le mesure où il touche à des questions qui animent nos vies, notre histoire et notre présent. Magnifiquement écrit, illustré par des personnages crédibles et un univers envoûtant, ce roman est d’une rare richesse.

I

Romans Fantasy

Le voleur aux esprits

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Rachel Aaron : le voleur aux esprits, tome 1

Eli Monpress est un incorrigible voleur. Mais pas n’importe quel voleur : il est le plus grand de son temps. Car Eli est aussi un magicien puissant, capable d’animer les objets. Aujourd’hui, il est sur le point de tenter le plus gros hold-up jamais réalisé : voler le roi de Mellinor, un pays dont les lois interdisent la magie. Le plan d’Eli est audacieux, mais c’est sans compter sur la magicienne Miranda Lyonet : déterminée à protéger le royaume, elle veut faire arrêter Eli. Et quand le frère aîné du souverain, un magicien banni de Mellinor, décide de conquérir le trône, les affaires se corsent…

Dans un monde où la magie est présente partout, des éléments aux objets les plus élémentaires du quotidien, la tentation est grande de soumettre la réalité à ses plus fantasques désirs. Certains le font, mais les magiciens préfèrent s’allier à des esprits qui les soutiennent de leur plein gré en échange d’un serment de loyauté et de protection. Eli, lui… et bien… fait les choses à sa manière. Voleur par conviction plus que par goût du lucre, il demeure un mystère qui chatoie, minaude, se joue de nous… sans jamais tout à fait se dévoiler. Mais il ne fait pas que voler les richesses de plus puissants. Non, Eli est capable de tout, y compris de faire sourire une créature qui fait trembler tous les magiciens et hurler les esprits. Comment ? Pourquoi ? Voilà les questions que vous vous poserez tout en dégustant un roman à la légèreté trompeuse. Eli est bien plus qu’un voleur et un mystère. Et j’attends avec impatience la suite afin de voler quelques instants de bonheur au temps…

I
Romans Fantasy

L’Empire des Soleri

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Michael Johnston : L’empire des Soleri, tome 1

Depuis des temps immémoriaux, la lignée des Soleri exerce une domination cruelle et impitoyable sur son empire : des dieux vivants dont personne n’a vu le visage depuis des siècles, et dont le contrôle sur les quatre royaumes inférieurs demeure à ce jour sans partage.

Pourtant, à la date symbolique de l’éclipse annuelle, le roi d’Harkana se rebelle contre l’autorité en organisant en secret une chasse à l’homme. Celle de son fils et héritier, Ren, prisonnier depuis dix ans des entrailles de la capitale, comme le sont par tradition les fils de nobles des quatre royaumes. Pendant ce temps, l’intrépide sœur de Ren, Merit, mène son propre combat en défiant la loi impériale et en épousant l’homme qu’elle a choisi.

Mais toute rébellion a un prix… et dans un monde de magie ancestrale, de rites sanguinaires et de secrets destructeurs, ceux qui osent tenir tête aux Soleri devront en affronter les conséquences.

Les Soleri représentent ce qui fut, est et sera. Commencement de toute chose, ils assisteront à la fin de toute chose. Sans eux, nul don, nulle vie. Tel est le pouvoir des Soleri, qu’aucun mortel ne peut contempler sans le payer de sa vie. Seul un homme, le Rayon, peut les approcher et transmettre leurs volontés à leur empire. Qui songerait à remettre en cause le soleil ou la lune ? Personne… et c’est ce que sont les Soleri : des dieux.

Alors que pourrait bien faire un jeune prince otage qui ne se souvient même plus du soleil ? Rien, strictement rien… Mais même le plus grand des pouvoirs s’incline devant une question.

En dire plus serait gâcher le plaisir d’un livre flamboyant, solaire… pourrait-on dire. Il fut un temps (pas si lointain?) où nous avons nous aussi cru en des « dieux » vivants, et laissé des empereurs guider nos pas et nos pensées. Ce roman est un rappel de notre propre histoire, mais un rappel, seulement… car il tisse sa propre histoire, capable de vous faire facilement passer une nuit blanche.

Un comble, tout de même, pour un empire solaire ^^.

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Romans Fantasy

Le septième guerrier mage

Paul Beorn : le septième guerrier-mage

J’ai pillé, brûlé, tué. Puis j’ai déserté l’armée la plus puissante du monde. Je voulais être libre, vivre la belle vie loin de cette foutue guerre… Mais voilà que je dois défendre un village de paysans contre cette même armée dont je portais les couleurs.

Des milliers de soldats sont en marche.

Former des combattants, monter des fortifications, trouver des armes…

Ces culs-terreux croient dur comme fer que je porte le pouvoir d’un Guerrier-Mage. Moi, je ne donne pas cher de nos peaux. Mais il y a au moins une personne dans cette vallée que je ne pourrai jamais abandonner, alors j’irai jusqu’au bout.

Mon nom, c’est moi qui l’ai choisi : je suis Jal, celui-qui-ose.

Jal entend chaque jour une voix dans sa tête, une voix qui le condamne au sang, à la violence, à la rage écarlate d’une danse qui entraîne les larmes et les gémissements dans son sillage. Cette voix sait tout de lui et ne le quitte jamais, alors que lui-même ignore tout de son passé. Les larmes qu’il verse malgré lui sur chaque vie qu’il prend lui rappellent qu’il fuit l’homme masqué qui lui a volé son âme. Et c’est dans une vallée oubliée des guerres et des luttes de pouvoir qu’il va comprendre que sa haine de lui-même est encore plus forte que celle que lui vouent ceux qu’il a juré de protéger. Là, au milieu d’hommes et de femmes qui feront tout pour le tuer, il trouvera la force d’aller au-delà de la haine… la sienne comme la leur.

Jal est bien celui-qui-ose. Il ose tout, même nous emmener dans son histoire brisée, vacillante, puissante et bouleversante. Vous aimez la guerre et la gloire née du sang et de l’accolade des guerriers après la frénésie du combat ? Vous l’aurez… mais ne vous attendez pas à ne trouver que cela dans les pages de ce livre. Attendez-vous à bien plus, car vous le pouvez…

I

Romans Fantasy

Les Douze Rois de Sharakhaï

Beaulieu : Les Douze Rois de Sharakhaï

Dans les arènes de Sharakhaï, la perle ambrée du désert, Çeda combat tous les jours pour survivre. Comme de nombreux autres, elle espère la chute des douze Rois immortels qui dirigent la cité depuis des siècles. Des souverains cruels et tout-puissants qui ont peu à peu écrasé tout espoir de liberté, protégés par leur unité d’élite de guerrières et les terrifiants asirim, spectres enchaînés à eux par un sinistre pacte. Tout change lorsque Çeda ose braver leur autorité en sortant la sainte nuit de Beht Zha’ir, alors que les asirim hantent la ville. L’un d’eux, coiffé d’une couronne en or, murmure à la jeune fille des mots issus d’un passé oublié. Pourtant, elle les connaît. Elle les a lus dans un livre que lui a légué sa mère. Et le lien que Çeda découvre entre les secrets des tyrans et sa propre histoire pourrait bien changer le destin même de Sharakhaï…

Vous le savez, des noms comme Fiona McIntosh, Brandon Sanderson, Brent Weeks ou Pierre Bordage… sont synonymes de frisson, d’émotion, d’aventure, de découverte, de magie, de richesse, d’humanité et d’ailleurs. Depuis quelques années, trouver de nouvelles pépites dans les parutions fantasy devient difficile. Ceci expliquant cela, j’ai donc moins pris la plume.

Mais Sharakhaï et son auteur vont désormais faire partie des parutions à suivre, parce qu’une fois le tome 1 de son cycle terminé, on en ressort ébouriffé, ébloui, secoué et avide d’en connaître la suite ! Bradley Beaulieu n’est pas de ces auteurs à nous assommer de combats, d’héroïsme ou de destinée écrite en lettres de feu dans un antique grimoire. Tout comme les auteurs précités, il donne dans une finesse qui nous entraîne dans une histoire riche, bien menée et qui se dévoile au gré des rencontres, des secrets et des trahisons. Les personnages sont travaillés tout en profondeurs, les actions bien menées et parfaitement dosées.

Sharakhaï, c’est l’histoire d’une cité, d’une tragédie dont les origines sont aussi anciennes que ses 12 rois immortels. C’est l’histoire d’un mensonge pour lequel certains sont prêts à mourir… ou tuer. C’est l’histoire d’une jeune femme qui est bien plus que ce qu’elle pense être, et tellement moins que ce qu’elle aurait pu être.

Bradley Beaulieu, tout comme une Fiona Mcintosh ou Brandon Sanderson, est de ces auteurs dont aucune critique ne saurait présenter fidèlement le souffle, la force et l’enchantement qu’il offre. Réaliste, son histoire n’en est pas moins emprunte de cette magie qui nous fait oublier que nous tenons un simple livre entre les mains… et que ses héros n’existent que dans ces pages. Il est de ces écrivains qui parviennent, le temps de quelques heures, à nous faire croire que tout cela existe.

I.