Nouvelle décennie, nouveau look pour le site, et l’occasion de vous présenter quelques pépites de romans fantasy. Pour cette fois, zéro risques pour moi, car ces romans sont de vraies petites merveilles à tous les niveaux. L’écriture est vive, magnifiquement dosée entre action, dialogues et descriptions, d’une facilité de lecture qui permet de prolonger le plaisir de lire jusqu’à tard (parfois trop…) le soir. Les scénarios proposent des personnages attachants et travaillés, auxquels non seulement on peut croire, mais aussi s’attacher sur quelques belles centaines… voir milliers… de pages. Leur défaut ? Ils se terminent, et on leur en veut de ne pas continuer à nous enchanter.
Sur ce, place aux oeuvres, et je commence par le meilleur 🙂 : Brandon Sanderson. Enfin, l’un des meilleurs. C’est si difficile de choisir, à un tel niveau d’excellence.
La voie des rois 1
La Voie des Rois est un Titan… Deux blocs de livres qui vous menacent de leur 1400 pages : c’est pourtant deux fois moins que Fils des Brumes, une trilogie qui nous rappelle que l’espoir n’est pas qu’un mot et que le pouvoir est tellement plus que ce que nous croyons qu’il est! Car au coeur de la cendre de cet univers, tout est faux, y compris la vérité. Avec la Voie des Rois, Brandon Sanderson nous plonge dans une histoire sans prendre la peine de nous offrir ni commencement ni fin, et on lui en veut d’autant plus que cela ajoute au réalisme de son histoire. Il libère notre imagination et la guide, la torture et l’émeut, la fait douter puis espérer avant de nous laisser là, seuls face à ces questions qui sont si semblables à celles que nous vivons, ici… Que s’est-il passé, qu’avons-nous oublié pour en arriver à ça ? Et maintenant que les tambours du temps retentissent pour notre époque, quel démon surgi du passé va frapper à la porte de nos destins?
La série des Archives de Roshar compte désormais 6 tomes (!) de plus de 600 pages, et Brandon Sanderson réussit le tour de force de ne rien lâcher dans le suspense. Les personnages et l’histoire évoluent de telle façon qu’il est tout bonnement impossible de ne pas tourner les pages pour en savoir plus. Je pensais en avoir terminé en lisant le dernier tome paru, mais les dernières pages annoncent des rebondissements futurs qui me donnent franchement hâte de savoir comment l’histoire pourrait bien continuer avec la fin qu’il nous avait pourtant si bien amenée. Mais toute bonne fin, après tout, n’est que le prélude à une nouvelle histoire. Et Brandon Sanderson est bien l’un des meilleurs conteurs de ce temps.
Fils des Brumes – l’Empire Ultime
Il y a de cela un millénaire exactement, un homme né forgeron, et dont l’avenir était limité au seul horizon d’un village de campagne, est devenu l’ultime rempart contre un mal qu’il a érigé en légende en même temps qu’il s’est fait dieu. De vertes les terres se sont couvertes de cendres, l’oppression est devenue loi sous la gouverne d’une caste dont la noblesse semble se mesurer à l’aune de sa cruauté envers ses esclaves dévoués au seul profit de ses maîtres.
Combien de secrets le Seigneur Maître a-t-il gardé pour lui ? Qu’a-t-il payé pour sauver un monde dont seul lui se souvient peut-être encore ? Personne ne comprend ses actes, peu en profitent, et beaucoup s’accordent sur leur barbarie inutilement (?) cruelle.
Un seul homme avait suffit à préserver le monde, un seul homme suffira pour créer un rêve plus grand encore : le libérer, quel qu’en soit le prix.
Mais quand on a déjà payé, que peut-il y avoir de pire ?
Un livre magnétique, envoutant, et dont on mesure la valeur après 600 pages, quand tristement on se prête à regretter qu’il n’ait pas été encore plus long !
Cette trilogie, précédemment parue sous le label Orbit, et dont le premier tome est désormais en poche, est un investissement sûr pour quelques heures de pur bonheur!!!
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En lisant ces quelques lignes, tout paraît simple: une histoire convenue avec deux princesses au destin torturé, un pseudo-dieu qui les aidera dans leur quête et un dieu incapable de se satisfaire de son palais et de ses fidèles.
Et bien non… ce livre mérite d’être jugé après lecture, et non pas à l’aune d’un résumé.
Avec Warbreaker, vous apprendrez qu’être un dieu, c’est oublier sa conscience par nécessité. Qu’être une princesse, c’est bien moins que ce qu’on attend de vous, mais tellement plus que ce que vous voulez être. Vous apprendrez qu’aucune histoire n’est simple, surtout quand elle est née de la plume de B. Sanderson. Et vous avez intérêt à commencer à lire tôt… à moins d’aimer les nuits blanches.